Une cellule biocontrôle flambant neuve à la CAMN
Vendredi 24 novembre, la coopérative nantaise experte en cultures spécialisées a inauguré sa cellule biocontrôle au Loroux-Bottereau (Loire-Atlantique), pour conserver les produits à 4 °C. Un investissement de 90 000 €, auquel la Région a participé.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
L’inauguration organisée par la CAMN sur son site du Loroux-Bottereau (Loire-Atlantique), vendredi 24 novembre, a rassemblé 60 personnes : équipes, producteurs, fournisseurs et officiels. Elle a été l’occasion de présenter sa cellule de stockage pour des produits de biocontrôle, ainsi que le nouveau bâtiment, de 2 300 m², dont les travaux ont été terminés fin 2021. Accolé au magasin, il a permis d’augmenter la capacité de stockage de la coopérative, en plein cœur de sa zone d’activité. Le bâtiment, la cellule biocontrôle et les racks représentent un investissement de 1,2 M€.
Stockage en prestation de service
Quant à la cellule biocontrôle, il s’agit d’un bloc réfrigéré dans une pièce isolée, à l’intérieur du bâtiment, à côté du local phytos. Sa surface fait environ 60 m², avec trois étages de racks, pour une capacité de 60 palettes. Un dimensionnement « qui nous offre la possibilité de faire du stockage en prestation de service », explique Claude Bizieux, directeur général de la coopérative. La cellule permet de conserver les produits le nécessitant à 4 °C, comme les diffuseurs de confusion sexuelle.
Auparavant, la CAMN a fonctionné notamment avec des frigos, une remorque frigorifique, ou encore un petit conteneur recyclé. Avec le respect de la température, « nous offrons les meilleures conditions possibles pour avoir la meilleure efficience du produit ensuite », ajoute Claude Bizieux. Quant aux produits nécessitant une température de -18 °C, comme le virus de la granulose, ils sont stockés dans des congélateurs.
45 % du CA protection des plantes
La cellule a représenté un investissement de 90 000 €, dont 18 000 € ont été financés par la Région Pays de la Loire. Monter le dossier de subvention n’a pas été simple, il a fallu trouver la bonne case. Pour le secrétaire général, Dominique Calais, l’implication historique de la CAMN sur le biocontrôle a été un atout : « Cela a joué que ce soit l’aboutissement du travail de la CAMN. Que ce soit cohérent a beaucoup aidé. »
En 2019, les produits de biocontrôle pesaient 53 % du chiffre d’affaires produits de protection des plantes de la coopérative. Depuis, après une belle croissance, celle-ci s’est tassée. « Aujourd’hui, nous sommes à 45 % », chiffre Claude Bizieux. Sur l’exercice 2022-2023, le CA biocontrôle pèse 3,3 M€, pour 7,45 M€ en protection des plantes. Si la satisfaction est au rendez-vous chez bon nombre de producteurs, en particulier sous serre, l’utilisation en plein champ montre ses limites pour certains produits. Mais la coopérative continue d’y croire, et attend de nouvelles solutions, ainsi que des travaux sur l’intégration de ces solutions dans des itinéraires techniques.
Le timing de fin de chantier pour le nouveau bâtiment du Loroux-Bottereau « est bien tombé, car ce fut une année où nous avons eu besoin de stocks », indique Dominique Calais. De fait, en avril 2022, Claude Bizieux se félicitait de leurs 90 jours de stocks : « Cette politique de stocks importants était déjà un atout par le passé, elle l’est encore plus maintenant. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :